mercredi 16 décembre 2015

                                                                                                                                                                         
C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris aujourd'hui le décès de Madame Zoulikha Nasri, conseillère de sa Majesté le Roi du Maroc . Les membres de notre association expriment leurs vives condoléances et leurs sincères sentiments de compassion à la famille de la défunte.
Native de la ville d'Oujda où elle avait fait ses études jusqu'à l'obtention du baccalauréat, Mme Nasri avait poursuivi sa formation en préparant une licence en droit (sciences juridiques) à la faculté de Rabat. Elle avait par la suite obtenu un diplôme de l'école nationale d'administration (option Finances et Economie).
 Après avoir obtenu son diplôme de l'ENA, elle avait été affectée au ministère des finances et plus précisément au service des assurances. La nécessite d'une formation appropriée à sa fonction l'avait incitée à préparer un diplôme d'études supérieures spécialisées en assurances à l'institut des assurances de Lyon de l'université Jean Moulin (France). C'est auprès de cette même université qu'elle obtint le titre de docteur d'état en droit privé. Sa thèse a porté sur le droit des assurances au Maroc et fut publiée aux éditions La porte en 1982.
 Mme Nasri avait accompli sa carrière administrative à la direction des assurances qu'elle a dirigée depuis avril 1994. En complément de cette activité, elle a assuré une formation permanente ou ponctuelle auprès de divers instituts supérieurs et particulièrement à la faculté de droit de Casablanca.
 Le 13 août 1997, Feu le Roi Hassan II l'avait nommée secrétaire d'état auprès du ministre des Affaires sociales chargée de l'Entraide nationale, poste qu'elle conserva jusqu'en mars 1998. Elle fut l'une des quatre femmes à intégrer le gouvernement.
 Le 24 avril 1998, elle fut nommée Chargée de mission au Cabinet Royal.
 Feue Zoulikha Nasri était également membre de plusieurs associations nationales et internationales, culturelles et scientifiques et dans ce cadre, elle présida la section marocaine de l'association internationale de droit des assurances (AIDA).
 Le 29 mars 2000, Mme Zoulikha Nasri fut nommée par le Roi Mohammed VI au poste de Conseiller de Sa Majesté et devint première femme à occuper cette fonction.
Le défunte était membre de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, créée en 1999 et dont elle prit les rênes. En 2002, elle fut nommée à la tête de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus.
Madame NASRI était une femme de tous les combats. Présente sur tous les fronts. A titre d'exemple, lors du séisme qui a frappé la ville d'Al Hoceïma et ses environs au Maroc, elle était la première sur place. Tout le monde se souvient de sa détermination à organiser la distribution des aides aux sinistrés, à les consoler en prêtant une écoute attentive à leurs doléances. Les mèches de ses courts cheveux volant aux quatre vents, Zoulikha Nasri avait d'autres soucis ce jour-là que l'apparence d'une coiffure irréprochable.
Un homme qui l'a vue à l'œuvre dira, plus tard, sur un ton embarrassé : “Nous avions tous peurs des secousses, sauf une femme qui marchait de façon intrépide”.
Les membres de notre association se souviennent très bien du jour ou nous avons eu cette dame au téléphone pour encourager notre action associative comme elle l'avait toujours fait avec d'autre association engager pour la solidarité et l'entraide envers les autres.
Non seulement le Maroc ou le monde arabe qui a perdu aujourd'hui une grande dame, mais c'est le monde entier aujourd'hui qui a perdu un symbole de la solidarité, de la tolérance et de la fraternité.
  
Rabah LABIED.
Président d'honneur de l'association: " Nous Français Issus de l'Immigration.."
Membre solidaire de l'association Française des Victimes du Terrorisme.

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•Loi du 9 mars 2004: porte les délais de prescription en matière de délits racistes de presse à 1 an
•Loi du 21 juin 2004 pour la confiance en l'économie numérique : adapte la loi de 1881 et le code pénal aux délits racistes de presse commis sur internet